Pourquoi je n’arrête pas de procrastiner ?

La procrastination, ou l'art de remettre tout au lendemain, est un problème qui touche un grand nombre d'entre nous.

Nous avons tous déjà vécu ces moments où, malgré notre bonne volonté, nous avons fini par repousser une tâche importante à plus tard.

Mais pourquoi cédons-nous si souvent à la tentation de la procrastination ?

Existe-t-il des techniques et des astuces anti-procrastination efficaces ?

Dans cet article, nous explorerons les raisons pour lesquelles nous procrastinons, quels sont les différents types de procrastinateurs, et comment la gestion de l'attention peut nous aider à lutter contre ce phénomène.

Préparez-vous à plonger dans les méandres de la procrastination et à découvrir des outils pour enfin vaincre cette habitude contre-productive.

Pourquoi je remets tout au lendemain ?

Si vous vous trouvez sur ce site, c'est probablement parce que vous êtes conscient des problèmes que vous rencontrez en raison de votre tendance à procrastiner et de votre gestion du temps, n'est-ce pas ?

En effet, la procrastination peut entraîner de nombreux désagréments dans votre vie quotidienne, tels que le stress, la culpabilité et le sentiment d'être débordé.

Vous vous êtes sûrement déjà retrouvé dans des situations dans lesquelles vous avez dû accomplir une tâche à la dernière minute, avec une pression intense et une qualité de travail en deçà de vos capacités.

Il est fort possible que vous ayez déjà exploré diverses techniques pour surmonter ce problème, en lisant des articles sur internet, des magazines ou en essayant des méthodes de gestion du temps recommandées par des experts.

Ces ressources peuvent vous avoir fourni des conseils, des astuces et des techniques pour mener à bien vos projets sans tout remettre au lendemain.

Cependant, malgré vos efforts et votre désir de changement, il se peut que vous ayez encore du mal à surmonter cette tendance à procrastiner. 

Cette situation peut être frustrante et démoralisante, car vous avez l'impression de ne pas progresser et de ne pas atteindre vos objectifs.

Les techniques et astuces anti-procrastination sont-elles efficaces ?

Le problème avec toutes ces techniques, c’est qu’elles n’abordent pas le fond de vos difficultés à gérer votre temps.

Ce ne sont que des pansements temporaires, qui ne fonctionnent que partiellement.

Et surtout, elles ne prennent pas en considération la diversité des situations de procrastination.

De votre situation.

En effet, les techniques anti-procrastination sont souvent proposées comme des solutions pour aider les individus à surmonter leurs tendances à remettre les choses au lendemain.

Ces stratégies peuvent inclure la fixation d'objectifs, la création de listes de tâches ou l'établissement de récompenses pour les tâches accomplies. 

Bien que ces méthodes puissent offrir un certain soulagement à court terme, elles ne fonctionnent généralement que temporairement pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, ces techniques anti-procrastination peuvent parfois être perçues comme des solutions universelles, sans tenir compte des différences individuelles.

Chaque personne a ses propres motivations, ses forces et ses faiblesses, ainsi que des facteurs sous-jacents qui contribuent à la procrastination.

Une technique qui fonctionne pour une personne peut ne pas être adaptée à une autre, et l'efficacité de ces méthodes peut diminuer avec le temps si elles ne répondent pas aux besoins spécifiques de l'individu.

Deuxièmement, ces stratégies ont tendance à se concentrer sur la gestion du temps et l'organisation, plutôt que sur les causes profondes de la procrastination.

Les problèmes émotionnels, tels que l'anxiété, la peur de l'échec ou le manque de confiance en soi, sont souvent des facteurs clés qui poussent les gens à remettre les choses au lendemain.

Sans aborder ces problèmes émotionnels, les techniques anti-procrastination risquent de n'offrir qu'un soulagement temporaire.

En outre, l'adoption de nouvelles habitudes et techniques demande du temps et de la persévérance.

Les individus peuvent être enthousiastes à l'idée d'essayer une nouvelle méthode, mais cette motivation initiale peut s'estomper rapidement si les résultats ne sont pas immédiats.

La frustration et le découragement peuvent alors s'installer, conduisant les gens à abandonner la technique et à retomber dans leurs anciennes habitudes de procrastination.

Pour que les techniques anti-procrastination soient efficaces à long terme, il est crucial d'adopter une approche plus holistique et personnalisée.

Cela peut inclure l'exploration des causes émotionnelles de la procrastination, l'ajustement des méthodes pour répondre aux besoins spécifiques de l'individu, et la mise en place d'un système de soutien pour encourager la persévérance et la responsabilisation.

En abordant la procrastination sous différents angles et en développant des stratégies adaptées, il est possible de surmonter ce problème de manière durable.

Ce qui est important pour vaincre la procrastination sur le long terme, c’est de bien se connaître.

De découvrir quel type de procrastinateur, vous êtes.

C’est seulement à ce moment que les techniques de gestion et d’organisation du temps pourront fonctionner à leur pleine puissance et sur le long terme.

Cette connaissance de vous-même vous permettra de prendre des décisions et des mesures efficaces pour modifier votre environnement et par extension votre comportement.

Procrastination : identifier pourquoi vous remettez tout à plus tard

Vous êtes vous déjà surpris à vous faire des reproches sur le fait que vous avez encore “oublié” de faire telle ou telle tâche ?

Sachez, avant tout, que tout le monde ne procrastine pas pour les mêmes raisons.

C’est pour cela, comme nous l’avons vu précédemment, que les recettes toutes faites ne fonctionnent pas.

Il est essentiel d’identifier les motivations et raisons possibles qui enclenchent le processus de procrastination.

Par exemple, le fait de ne pas savoir dire non, pour éviter les conflits ou parce que l’on pense que les choses ne seront pas bien faites (profil de perfectionniste).

Ou d’accepter des responsabilités que d’autres personnes ne veulent pas assumer et essaient de vous transférer.

Ce qui provoque chez vous une surcharge de travail qu’il vous est difficile d’assumer.

Procrastination : peut-être un trouble de l’attention ?

Un autre type de procrastinateur est celui qui manque de capacité attentionnelle.

La procrastination, ce phénomène si courant qui pousse les individus à remettre à plus tard les tâches qu'ils devraient accomplir, peut être exacerbée par un trouble de l'attention.

La moindre distraction engendre chez cette personne un pôle d’attraction qui l’empêche de se focaliser sur la tâche qu’il doit réellement faire (profil déficit d’attention).

Les personnes souffrant de troubles de l'attention, tels que le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité), peuvent rencontrer des difficultés particulières lorsqu'il s'agit de se concentrer sur une tâche et de la mener à bien sans délai.

Un trouble de l'attention peut rendre la planification et la gestion du temps particulièrement ardues. 

Les personnes touchées ont souvent du mal à estimer le temps nécessaire pour réaliser une tâche, à prioriser leurs responsabilités et à s'organiser de manière efficace.

En conséquence, elles sont plus susceptibles de repousser leurs obligations, parfois jusqu'à la dernière minute, ce qui engendre du stress et des résultats insatisfaisants.

De plus, les personnes souffrant de troubles de l'attention ont tendance à être facilement distraites par des stimuli extérieurs ou des pensées intrusives.

Un très bon exemple est celui de l’utilisation des réseaux sociaux et des notifications, des messageries instantanées.

Cette sensibilité accrue aux distractions peut les amener à interrompre fréquemment leur travail, voire à l'abandonner pour s'adonner à des activités plus stimulantes ou gratifiantes à court terme.

Ainsi, elles peuvent se retrouver à éviter ou à repousser indéfiniment les tâches qui exigent une attention soutenue.

Pour surmonter la procrastination liée à un trouble de l'attention, il est essentiel de mettre en place des stratégies adaptées.

Cela peut inclure l'élaboration de routines et de systèmes d'organisation, la mise en place de rappels et de récompenses pour rester motivé, ainsi que la recherche d'un environnement de travail propice à la concentration.

Il y a aussi, les personnes qui aiment commencer des projets, mais ne les finissent jamais.

Ces personnes ont un pouvoir de création important.

Mais, si le projet leur semble long, leur motivation et leur intérêt décroît rapidement.

Au point de l’abandonner au profit d’un autre.

Après cette description de l’importance de l’aspect psychologique, voici les quatre types de procrastinateur que les recherches en psychologie ont permis d’indentifier.

Quel type de procrastinateur êtes-vous : 4 types de personnalités.

Les recherches en psychologie ( Steel & all , 2016 ) dans ce domaine ont permis de mettre en évidence quatre types de personnalités liées au comportement de procrastinateur.

1 Les amateurs de sensations fortes

Ce sont celles et ceux qui attendent le dernier moment pour agir.

Ce groupe de procrastinateurs, les amateurs de sensations fortes, attend le dernier moment pour agir, cherchant consciemment ou inconsciemment l'état d'excitation qui accompagne la montée de motivation provoquée par une échéance imminente.

Bien que cette approche puisse parfois donner des résultats satisfaisants, elle comporte également des conséquences potentiellement graves pour la santé et le bien-être de ces individus.

L'une des principales conséquences de cette habitude est le stress chronique.

Les amateurs de sensations fortes peuvent s'exposer régulièrement à des niveaux élevés de stress, ce qui peut entraîner des problèmes de santé tels que des troubles du sommeil, de l'anxiété, une diminution de la fonction immunitaire et des maladies cardiovasculaires.

Le travail réalisé dans ces conditions de pression peut souffrir en termes de qualité, d'efficacité et de créativité, car les individus sont contraints de prendre des décisions hâtives et de sacrifier les détails pour respecter les délais.

Pour surmonter ces problèmes, les amateurs de sensations fortes peuvent mettre en place des solutions pour gérer leur besoin d'adrénaline et leur tendance à procrastiner.

Tout d'abord, ils peuvent se fixer des échéances intermédiaires pour les projets importants, ce qui leur permet de diviser le travail en étapes plus petites et de créer des mini-pressions pour stimuler leur motivation tout en évitant l'accumulation de stress.

Ils peuvent aussi chercher à satisfaire leur besoin de sensations fortes dans d'autres domaines de leur vie, tels que les sports, les loisirs ou les activités créatives, afin de réduire leur dépendance à l'adrénaline provoquée par la procrastination.

Enfin, il est essentiel pour ces individus de développer des compétences en matière de gestion du stress et de régulation émotionnelle.

Des techniques telles que la méditation, la pleine conscience, l'exercice physique et le soutien social peuvent les aider à gérer leur stress et à éviter les conséquences néfastes sur leur santé et leur bien-être.

2 Les éviteurs

Ces personnes ont tendance à repousser l'échéance au maximum, souvent jusqu'au dernier moment possible.

Ce comportement d'évitement est généralement motivé par la peur du regard ou du jugement des autres sur leur travail ou les tâches qu'ils ont à accomplir.

Ils redoutent d'être critiqués ou de ne pas être à la hauteur des attentes, ce qui les pousse à différer leurs responsabilités.

Pour ces personnes, c'est le manque de confiance dans leurs compétences qui constitue la cause principale de leur procrastination.

Ils doutent de leur capacité à réussir et craignent l'échec, préférant ainsi éviter de se confronter à la réalité de leurs obligations.

Les conséquences de ce comportement d'évitement peuvent être nombreuses et dommageables.

Parmi celles-ci, on trouve un stress accru, une diminution de la productivité et une détérioration de la qualité du travail réalisé sous la pression du temps.

De plus, cela peut également entraîner des conflits avec les collègues, les supérieurs ou les proches, qui peuvent être affectés par les retards et les conséquences de la procrastination.

À long terme, ce comportement d'évitement peut nuire à la croissance personnelle et professionnelle de ces individus.

En évitant constamment les défis et les responsabilités, ils se privent de l'opportunité d'apprendre de leurs erreurs et de développer leurs compétences.

De plus, le manque de confiance en soi peut s'auto-renforcer, créant un cercle vicieux de procrastination et d'insatisfaction.

3 Les indécis

Pour ces procrastinateurs, c'est l'indécision qui prédomine, les empêchant de prendre des décisions claires et rapides concernant l'ordre et la priorité des tâches qui leur sont confiées.

Ils peuvent passer un temps considérable à peser le pour et le contre, à hésiter entre différentes options ou à remettre en question leurs choix, ce qui peut entraîner une paralysie de l'action et un retard dans l'accomplissement de leurs responsabilités.

Les conséquences de cette indécision peuvent être multiples et nuisibles, tant sur le plan personnel que professionnel.

En premier lieu, l'incapacité à établir des priorités et à prendre des décisions peut provoquer un stress important et un sentiment d'être débordé, car les tâches s'accumulent et deviennent de plus en plus difficiles à gérer. L'indécision peut également affecter la réputation de ces individus auprès de leurs collègues, supérieurs et proches, qui peuvent les percevoir comme peu fiables, indécis ou incompétents.

L'utilisation de bonnes techniques d'organisation peut améliorer de manière spectaculaire le quotidien de cette catégorie de procrastinateur.

En mettant en place des systèmes pour hiérarchiser les tâches, établir des échéances claires et décomposer les projets complexes en étapes plus simples et gérables, les individus sujets à l'indécision peuvent progressivement surmonter leur tendance à remettre les choses au lendemain.

Ou encore, la mise en œuvre de techniques de prise de décision, telles que la création de listes d'avantages et d'inconvénients, la fixation de critères objectifs ou la consultation d'experts et de mentors.

Ces actions peuvent aider ces procrastinateurs à renforcer leur confiance en leurs choix et à agir de manière plus déterminée.

À long terme, l'adoption de ces stratégies d'organisation et de prise de décision peut contribuer à la croissance personnelle et professionnelle des personnes confrontées à l'indécision.

4 Les impulsifs

Pour ce dernier type de personnalité, les personnes ont un niveau de contrôle de soi relativement bas.

L'impulsivité et la procrastination sont deux comportements qui peuvent sembler distincts, mais en réalité, ils partagent un lien étroit.

L'impulsivité se réfère à la tendance à agir rapidement et sans réfléchir aux conséquences, tandis que la procrastination implique de repousser les tâches importantes au profit d'activités plus agréables ou moins exigeantes.

Bien que ces deux comportements puissent paraître opposés, ils sont tous deux enracinés dans la difficulté à réguler les émotions et à maîtriser les impulsions.

Le lien entre l'impulsivité et la procrastination réside dans la recherche de gratification immédiate.

Les individus impulsifs sont souvent attirés par les récompenses à court terme, même si cela signifie sacrifier leurs objectifs à long terme.

De même, les procrastinateurs choisissent de repousser les tâches exigeantes ou désagréables pour se livrer à des activités plus plaisantes, satisfaisant ainsi leurs envies immédiates.

Dans les deux cas, la capacité à résister à la tentation et à se concentrer sur les objectifs à long terme est compromise, ce qui peut entraîner des conséquences négatives sur la productivité et la réalisation personnelle.

Cela les amène à réagir facilement à la moindre sollicitation de leur environnement.

Il existe différentes solutions pour les aider à surmonter leurs problèmes de procrastination et à mieux gérer leurs responsabilités.

Ils peuvent se former et développer des compétences en matière de régulation émotionnelle et de prise de décision réfléchie. Ces compétences auront pour effets d’atténuer les répercussions négatives de l'impulsivité sur leur vie personnelle et professionnelle.

Tout d'abord, les impulsifs peuvent s'entraîner à reconnaître leurs déclencheurs émotionnels et à prendre conscience de leurs réactions impulsives.

En identifiant les situations et les émotions qui les poussent à agir de manière impulsive, ils peuvent apprendre à prendre du recul et à réfléchir avant de se lancer dans des actions précipitées.

Des techniques telles que la méditation, la pleine conscience et la respiration profonde peuvent les aider à développer cette prise de conscience et à mieux gérer leurs émotions.

Il peut également être utile de tenir un journal pour suivre les situations qui provoquent des réactions impulsives et les stratégies qui fonctionnent pour les contrôler.

Ensuite, les impulsifs peuvent par ailleurs bénéficier de la mise en place de structures et de routines pour les aider à organiser leur temps et à prioriser leurs tâches.

Établir des objectifs clairs, en décomposant les projets complexes en étapes gérables et en planifiant leur journée autour de ces objectifs, peut minimiser les distractions et les tentations qui les incitent à agir de manière impulsive. 

En conclusion

Dans cet article, nous avons vu qu’il existait quatre personnalités de procrastinateurs.
Sachez cependant, avant de vous identifier à l’une ou l’autre, que chacun d’entre nous se compose plus ou moins de ces différentes personnalités.
L’important pour lutter contre votre comportement, c’est de vous évaluer sur ces quatre types de personnalités.
Vous pourrez prendre, ensuite, les mesures nécessaires pour contrer les comportements qui en découlent.